Statistiques et Tendances du DarkWeb en 2024

Le dark web est une partie méconnue et mystérieuse d'Internet que vous ne connaissez peut-être pas. Et pour cause, on ne peut accéder à cette face cachée du web qu'avec le navigateur Tor. Il est en effet impossible d'y accéder avec un navigateur et un moteur de recherche traditionnel.

Alors… qui l'utilise ? Le dark web est utilisé par les médias, les services de renseignements, les lanceurs d'alerte et les utilisateurs qui veulent utiliser internet sans être tracé. Et comme son nom l'indique, le dark web abrite aussi des activités plus obscures et illégales.

Nous allons examiner dans cet article des statistiques et tendances intéressantes du dark web pour mettre en lumière ce qu'est réellement le dark web.

Les 7 statistiques clés du dark web :

Passons directement dans le vif du sujet et explorons les statistiques phares du dark web : taux de croissance, pays avec le plus d'utilisateurs, part de marché de l'illégal, etc.

1) Deep Web + Dark Web = 90% d'Internet

Le « deep web » et le « dark web » représentent 90% d'internet, bien que le « dark web » soit considéré comme une part bien plus petite que le « deep web ». (Source)

2) 58 897 visiteurs français par jour en 2024

En 2023, on comptait en moyenne plus de 2,5 millions d'utilisateurs quotidiens sur le dark web. En France, une moyenne de 58 897 utilisateurs utilisent Tor chaque jour en 2024. (Source)

3) La moitié des utilisateurs quotidiens de Tor viennent d'Allemagne

L'Allemagne est le pays avec le plus grand nombre d'utilisateurs quotidiens (50,09%) de Tor en 2024. En deuxième place, ce sont les États-Unis (11,40%), suivis des Pays-Bas (3,56%) et de la Finlande (3,27%). (Source)

4) 57% du Dark Web touche l'illégalité

Près de 57% du dark web est illégal en 2020, avec des contenus liés à la violence, des plateformes extrémistes, des marchés illégaux, des drogues et des forums sur la cybercriminalité. (Source)

5) Cartes de crédits : aubaine criminelle sur le darkweb

Les cybercriminels du darkweb pouvaient acheter les données d'une carte de crédit avec un solde de 5 000$ pour seulement 110$ à partir d'avril 2023.

6) Cybercrime en vente libre : 1 000 virus pour 1 800$

Les attaques DDoS et la vente de virus font partie d'un marché florissant sur le dark web. Un cybercriminel peut acheter 1 000 installations de virus pour 1 800$. (Source)

7) Rançongiciels en hausse de 176M$ sur le darkweb

Les rançons qui demandent des crypto-monnaies sur le dark web ont augmenté de près de 176 millions de dollars en 2023 par rapport à 2022. (Source)

Statistiques sur les utilisateurs :

Obtenir des statistiques sur les utilisateurs du dark web est très dur. Une étude réalisée en 2019 par une université américaine a tout de même révélé quelques statistiques intéressantes :

• 84,7% des utilisateurs du dark web s'identifient comme des hommes et 9,4% s'identifient comme des femmes.
• La majorité (23,5%) des utilisateurs ont entre 36 et 45 ans, 11,8% entre 18 et 25 ans et 5,9% entre 46 et 55 ans.

Le dark web est en constante évolution, et il en va de même pour les types d'utilisateurs qu'il attire. Voici le type d'utilisateurs que l'on peut trouver aujourd'hui sur le dark web, selon ID Agent :

• Des employés malveillants qui traitent des informations sensibles comme les mots de passe.
• Des gangs de cybercriminels, comme des groupes de rançongiciels, qui recrutent d'autres personnes pour rejoindre leur réseau.
• Des hacktivistes qui publient des données provenant de gouvernements ou d'organisations auxquels ils s'opposent moralement ou politiquement.
• Des courtiers d'accès initial qui vendent des accès compromis à des réseaux et systèmes informatiques.
• Des acteurs qui mènent des opérations visant à nuire à d'autres pays ou à financer leurs activités.

Statistiques sur les ventes de produits et services :

Des milliers de produits et de services sont vendus chaque jour sur le dark web - voici quelques-uns des produits et services les plus populaires :

• Comptes de crypto-monnaies : Ces comptes cryptos sont souvent utilisés pour le blanchiment d'argent et d'autres activités illicites.
• Numéros de cartes de crédit : Ces numéros sont souvent vendus en masse à un prix réduit. En avril 2023, les cybercriminels avaient la possibilité d'acheter les informations relatives à une carte de crédit dont le solde s'élève à 5 000$ pour seulement 110$.
• Informations de connexion d'employés : Ces informations volées comprennent les noms des entreprises, les adresses, les numéros d'employés, les adresses électroniques, les mots de passe compromis et les numéros de téléphone.
• Compte Zoom et détails des réunions : Ces liens peuvent être achetés aux enchères et comprennent des identifiants de réunion, des adresses électroniques, des mots de passe, des noms et des clés d'hôte.
• Fausses identités et faux passeports : Les criminels utilisent ces faux documents à des fins d'usurpation d'identité et de fraude.
• Drogues : Le dark web est connu pour son marché de la drogue florissant, où les utilisateurs peuvent acheter des substances illégales.

Certaines des marketplaces les plus connus du dark web ont été fermés, notamment Silk Road (fermé en 2013), AlphaBay (démantelé en 2017, bien qu'il renaît de ses cendres en 2022) et Hydra Market (fermé en 2022).

Malgré les efforts des forces de l'ordre pour mettre fin à ces marchés illégaux, de nouvelles marketplaces continuent d'émerger sur le dark web. Au début de l'année 2024, les principaux marchés sur le dark web comprenaient ViceCityMarket et DarkFoxMarket. L'anonymat du dark web rend difficile pour les autorités de retrouver les propriétaires et opérateurs de ces sites.

Conclusion

Ces statistiques témoignent d'une part importante d'illicite au sein du dark web. Cette face obscure d'Internet continue d'attirer de nombreux utilisateurs en quête d'anonymat en 2024. Cela peut être par simple curiosité, pour un besoin de confidentialité, ou bien par intérêt économique et criminel.

Les autorités n'ont d'autre choix que de poursuivre leurs efforts pour démanteler les principales plateformes illégales du dark web et cette lutte contre la cybercriminalité constitue un défi de taille face aux technologies de chiffrage qui évoluent à vitesse grand V.

En 2024, cette partie immergée d'Internet continue d'alimenter les débats sur la liberté, l'anonymat et la régulation du web.